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17 mai 2007

François Fillon a été nommé, jeudi 17 mai, premier ministre par le président de la République, Nicolas Sarkozy


Sans surprise, François Fillon, 53 ans, a été nommé, jeudi 17 mai, premier ministre par le président de la République, Nicolas Sarkozy. Le communiqué de l'Elysée a été publié à 9 heures 50, juste après un petit-déjeuner à l'Elysée entre les deux hommes.

La nomination de M. Fillon ne faisait pratiquement aucun doute. "Ils ont fait de moi le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy!" , avait lancé M. Fillon, après que Jacques Chirac et Dominique de Villepin ne l'aient pas retenu dans le gouvernement, lors du remaniement survenu fin mai 2005.

 

C'est le même Dominique de Villepin qui lui a remis les clefs de Matignon, à 11 heures jeudi matin, lors d'une cérémonie de passation des pouvoirs, codifiée par les règles républicaines : la garde républicaine déployée de part et d'autre du tapis rouge déroulé dans la cour jusqu'à l'escalier d'honneur, le personnel de Matignon applaudissant le premier ministre, entrant à son arrivée, et le sortant à son départ. Dans l'intervalle, les deux hommes se sont réunis dans le bureau pour un entretien.

SUBTILS ÉQUILIBRES

Le nouveau premier ministre devrait ensuite mettre, au cours de la journée de jeudi, un point final à la composition du gouvernement. Selon l'article 8 de la Constitution, il doit proposer les noms des ministres au président de la République, qui les nomme. En réalité, les deux chefs de l'exécutif préparent, ensemble, depuis plusieurs jours, les subtils équilibres de l'équipe gouvernementale. MM. Sarkozy et Fillon se sont fixés une date limite : vendredi matin car ils envisagent de convoquer un conseil des ministres extraordinaire, vendredi après-midi.

Dans la dernière ligne droite, les ultimes arbitrages s'annoncent difficiles. Première difficulté : constituer une équipe limitée à une quinzaine de membres, et redécouper les grands ministères afin d'initier une réforme de l'Etat (Le Monde des 13 et 14 mai). Deuxième difficulté : garantir la parité hommes-femmes promise par le candidat pendant sa campagne. Il faudra, enfin, respecter les équilibres politiques entre fidèles du président, courants de l'UMP, ralliés centristes et personnalités incarnant l'ouverture.

La liste des ministrables circule depuis plusieurs jours dans les milieux politiques. Mais elle change d'heure en heure. "Il y a des pièges, des ballons d'essai et des leurres" , résume un des architectes de ce puzzle. Seul Alain Juppé semble assuré d'hériter d'un grand portefeuille du développement durable, des transports et de l'énergie, et du titre de ministre d'Etat.

Il sera le seul, au grand dam de Michèle Alliot-Marie qui l'a longtemps exigé et qui a failli perdre le portefeuille de l'Intérieur qui lui était promis. "Si MAM n'était pas une femme, elle n'aurait rien", tranche-t-on dans l'entourage du nouvel exécutif.

INTENSES TRACTATIONS

Même Jean-Louis Borloo, qui pensait être assuré de diriger un grand ministère de l'économie et de l'emploi, va devoir se battre jusqu'au dernier moment pour garantir ses prérogatives. M. Borloo a demandé à Nicolas Sarkozy d'être en charge d'un des principaux objectifs du quinquennat : ramener le taux de chômage à 5 % en 2012. Mais les stratégies industrielles, dont il estime avoir besoin pour y parvenir, sont revendiquées par Alain Juppé, au nom de la politique du développement durable.

Du coup, M. Borloo, qui avait accepté bien volontiers de céder le budget et les comptes sociaux à un autre ministre, prend le risque de devenir un roi nu. Le nouveau ministère des comptes fait d'ailleurs l'objet d'intenses tractations. Au départ promis à l'ancien ministre de la santé et porte-parole du candidat Sarkozy, Xavier Bertrand, il échoit, depuis vingt-quatre heures, à Eric Woerth, trésorier de l'UMP. Mais l'attelage Borloo-Woerth a provoqué une levée de bouclier dans les principales direction du ministère.

M. Bertrand était donné favori, jeudi matin, pour reprendre le ministère des affaires sociales. Et donc pour hériter de quatre grands chantiers du quinquennat : service minimum, contrat de travail unique, organisation des quatre conférences sociales de la rentrée et, pour 2008, réforme des régimes spéciaux.

Côté femmes, c'est l'autre porte-parole de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, qui symboliserait la montée en puissance de la "génération Sarkozy" en prenant en charge la justice. Christine Lagarde, l'ancienne ministre déléguée au commerce extérieur, prendrait l'agriculture et l'OMC. Roselyne Bachelot est favorite pour la santé et les sports, Valérie Pecresse pour l'université et la recherche.

Le grand ministère rêvé par Nicolas Sarkozy de l'Education et de la Culture n'en serait plus un : Xavier Darcos reprendrait l'éducation et l'actuelle présidente de l'établissement public du Château de Versailles, Christine Albanel, hériterait de la culture.

L'ouverture au centre semble, pour le moment, curieusement limitée à un candidat : Hervé Morin qui serait en charge de la défense. Maurice Leroy aurait vu s'éloigner ses chances de rentrer au gouvernement.

Quand à l'ouverture à gauche, elle serait incarnée par l'arrivée de Bernard Kouchner aux affaires étrangères et de Jean-Pierre Jouyet, patron de l'inspection des finances, ancien directeur de cabinet adjoint de Lionel Jospin et proche du couple Hollande-Royal.

M. Jouyet serait nommé secrétaire d'Etat aux affaires européennes et directement rattaché à François Fillon. Seul le premier ministre devrait d'ailleurs hérité d'un ou de deux secrétaires d'Etat, les autres ministres devant attendre les élections législatives pour étoffer leurs équipes.

Enfin, deux ministrables auraient déjà perdu leur statut au cours des dernières heures : Christine Boutin ne figurerait plus dans le casting, tout comme Frédéric Salat-Barroux, le secrétaire général de l'Elysée sortant.

Beaucoup de ténors de la droite, et notamment la quasi totalité des ministres sortants du gouvernement Villepin, devront se faire une raison : les places sont chères. Jean-François Copé, lui, a déjà trouvé un plan B : il sera président du groupe UMP, comme le lui ont "proposé" MM. Sarkozy et Fillon, a-t-il annoncé mercredi soir sur France3.

NOUVEAUX RAPPORTS

Au delà-de la constitution de l'équipe gouvernementale, ce sont les nouveaux rapports entre l'Elysée et Matignon qui devront être réinventés dans les prochaines semaines. Face à la présidentialisation du régime, voulue par Nicolas Sarkozy, François Fillon devra inventer une gouvernance différente.

Le nouveau premier ministre affirme ne pas avoir d'état d'âme à devenir le "super directeur de cabinet" de Nicolas Sarkozy. Les deux hommes, qui ont parfois été en opposition au sein de la droite, ont appris à se connaître depuis deux ans. "Ils s'entendent exceptionnellement bien" , assure un familier du nouveau couple exécutif.

Il n'empêche, l'Elysée se renforce, avec l'arrivée de conseillers de poids dans la plupart des domaines de l'action publique : outre le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, et la directrice du cabinet, Emmanuelle Mignon, Jean-David Levitte, ambassadeur de France à Washington, va diriger la cellule diplomatique, Raymond Soubie sera en charge des dossiers sociaux et Jérôme Peyrat deviendra le conseiller politique.

François Fillon, même s'il a fait vœu d'allégeance, muscle lui aussi son cabinet. Il sera dirigé par Jean-Paul Faugères, l'actuel préfet de la région Alsace. Franck Robine, secrétaire général de la même région, deviendrait chef de cabinet. Igor Mitrofanoff, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, devrait devenir le conseiller politique de François Fillon, assisté probablement de Jérôme Paolini.

La cellule politique serait renforcée par Daniel-Georges Courtois, délégué général de la fédération parisienne de l'UMP. Le pôle social de François Fillon est également en place : il serait composé d'Eric Aubry, de Vincent Chriqui, ancien directeur du cabinet de Gérard Larcher et de Pierre Mayeur, chargé de la sécurité sociale. "Tout ira bien entre l'Elysée et Matignon, à condition d'être aux ordres...", glisse un proche du nouveau premier ministre.

Source Le Monde

fillion

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