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14 juin 2007

Les dirigeants socialistes ont du mal à faire taire leurs divisions


Les socialistes s'efforçaient, mercredi, de ramener le calme dans leurs rangs, alors que le score décevant au premier tour des élections législatives a ravivé ses divisions. Dès dimanche soir, le député Manuel Valls déplorait "en avoir assez que la vie de son parti tourne autour de la vie" du couple Hollande-Royal. Lundi, Ségolène Royal a laissé un message téléphonique à François Bayrou, pour évoquer le second tour, s'attirant de nombreuses critiques et un vote du bureau national a réaffirmé, mardi soir, le refus des alliances. Mercredi matin, Jean-Luc Mélenchon a reproché à l'ex-candidate à l'élection présidentielle ce "brouillage très nuisible" du message socialiste, et estimé qu'elle "devrait tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler". Manuel Valls rouvrait lui un autre débat, celui de la succession de François Hollande, estimant qu'il n'était "pas concevable" qu'il reste premier secrétaire jusqu'au congrès du PS prévu à l'automne 2008.

Il a donc fallu répondre. Ségolène Royal, d'abord, a évoqué sur RMC une "tempête dans un verre d'eau", et affirmé qu'elle ne proposait pas d'alliance au MoDem. De nouveau sollicitée sur ce sujet dans l'après-midi en Saône-et-Loire, où elle était venue soutenir Arnaud Montebourg, elle a estimé que "les gens en ont assez de ces petites disputes", qui "dans l'appareil ou au sommet, portent préjudice aux candidats". "C'est pourquoi je ne dirai rien" à ce sujet, a-t-elle déclaré, affichant pour "seule ambition" d'"aider les candidats" socialistes.

"LA CONJURATION DES EGO"

Les autres interventions se voulaient apaisantes. Benoît Hamon, porte-parole du PS, tout comme le maire de Paris, Bertrand Delanoë, ont estimé que la présidente de la région Poitou-Charentes n'avait pas été "désavouée". La décision du bureau national n'était "pas un appel à Ségolène Royal de rentrer dans le rang (...). Elle a sa liberté, elle l'utilise comme elle l'entend", a fait valoir M. Hamon, pour qui  "l'épisode est clos". "Il n'y a pas eu de crise. Il y a eu clarification d'une position de bon sens", déclarait de son côté le maire de Paris sur Europe 1. Lequel a du même coup répondu à Manuel Valls, la position du bureau national étant "la confirmation que François Hollande est le seul dirigeant légitime désigné comme premier secrétaire" même si "toutes les autres personnalités ont un rôle important à jouer", notamment Mme Royal. Une modification du calendrier du PS – et du congrès devant se prononcer sur la succession de M. Hollande – n'est donc pas à l'ordre du jour, ont déclaré MM. Delanoë et Hamon, tout comme l'ex-candidate à la présidentielle.

Déplorant "la conjuration des ego alors que la priorité c'est de soutenir et de faire élire des députés" , Jean-Marc Ayrault a exhorté sur Europe 1 à ne pas "perdre notre énergie". Le président sortant du groupe PS à l'Assemblée nationale a cité en exemple la TVA sociale : "Si nous n'avions pas été là, François Fillon n'aurait pas dit la vérité", a-t-il estimé. Se faisant "le porte-parole de l'exaspération des militants sur le terrain", Philippe Martin, proche de Laurent Fabius et candidat à sa réélection dans le Gers, a estimé que "la déclaration de Manuel Valls" et "le psychodrame sur le coup de fil de Ségolène Royal" à François Bayrou "nuisent à la mobilisation sur le terrain". "La politique c'est comme pour le rugby, les défaites comme les victoires sont collectives." "S'il n'y a pas cet esprit collectif jusqu'à dimanche, il y a des camarades qui resteront au tapis", a-t-il prévenu.

Selon l'ancienne ministre de la justice, Marylise  Lebranchu (PS), "il n'est plus tolérable qu'à quatre jours du second tour les propos irraisonnés de moins de dix responsables nationaux déstabilisent les plus de 500 combats locaux menés par des femmes et des hommes de gauche sur le terrain". La députée du Finistère, candidate à sa réélection, résume sa pensée dans un communiqué :"Qu'ils se taisent, maintenant ça suffit".

Info en continu et en direct sur les elections legislatives 2007 ici

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