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13 juin 2007

Nicolas Sarkozy s'"inquiète" pour la gauche, qui "n'a rien compris"


Le président prend son temps. Trente-cinq minutes de retard sur l'horaire officiel le matin pour visiter, en compagnie du ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos, le lycée de la Montagne, à Valdeblore (Alpes-Maritimes). Quarante-cinq minutes en début d'après-midi pour tenir une table ronde avec les enseignants du collège Lympia à Nice. Nicolas Sarkozy, qui souhaite effectuer un déplacement par semaine en province, entend ainsi garder le rythme, le ton et la liberté de sa campagne victorieuse. Une manière peut-être de se préserver d'une forme d'accoutumance au pouvoir.

Deux jours après le premier tour des législatives, il s'est également offert, dans ce département qui lui a donné ses plus beaux scores à la présidentielle, le plaisir de tester sa popularité intacte. Un premier bain de foule bon enfant dans l'air vif de Valdeblore, un second plus fervent dans l'étuve niçoise. Gavé de "Nicolas ! Nicolas !", de sourires d'enfants et de flonflons de fanfare, le chef de l'Etat a pu marteler, gonflé à bloc, son message du jour à destination des enseignants.

Après avoir reçu leurs syndicats à l'Elysée et les avoir en partie rassurés sur ses intentions en abrogeant les "décrets Robien", il a tenu à leur faire part de son admiration. "Merci, a-t-il lancé à une professeure de Nice, on a envie de suivre vos cours." Un compliment rare de la part de celui qui avait confié auparavant ne pas avoir gardé "un bon souvenir" de sa scolarité. Qualifiant d'"authentique scandale" le fait "que l'on frappe et qu'on insulte" un enseignant, il a plaidé - entre idées générales et poncifs - pour la "liberté" des professeurs et l'"autonomie des établissements". Il a également défendu le sport à l'école et la pratique des activités culturelles. Au passage, il livre sa vision du rapport maître-élève : "Confiance mais nécessité d'une distance. L'éducation, c'est que chacun soit à sa place. Pour se respecter, il faut accepter cette distance." "Je vais m'engager fortement aux côtés de Xavier Darcos pour faire bouger les choses", a-t-il promis.

sarkozy05

"LA GAUCHE N'A RIEN COMPRIS"

Au micro des journalistes, le président s'est livré à un autre exercice. Alors que la gauche l'accuse de vouloir "accaparer tous les pouvoirs", il a répliqué. "Quand il y a eu des élections régionales en 2004 et que la gauche a obtenu 20 régions sur 22, personne ne disait que la démocratie était alors en cause. Quand ils ont gagné les cantonales, qu'ils ont pris la présidence des départements parce qu'ils avaient plus de départements, personne n'a dit que la démocratie était en cause. Je respecte toutes les opinions et je n'ai pas à m'engager dans une bataille partisane mais, franchement, il faut respecter le vote des Français."

Hors micro, le président se fait plus acide. "La gauche n'a rien compris", lâche-t-il. Interrogé sur la prestation de Ségolène Royal, qui lundi 11 juin au cours du journal de France 2 s'en est vivement pris à David Pujadas à propos de deux reportages de la chaîne sur les législatives, le chef de l'Etat a haussé les épaules : "Quelle agressivité. Quel sectarisme. Elle se prépare des jours difficiles à tel point que ça m'inquiète." Puis le président a quitté le collège sous les cris des enfants turbulents ravis d'avoir séché un après-midi de cours. "Travailler plus ?" Ce sera pour une autre fois.

Source Le Monde

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