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elections legislatives 2012 - Rèsultats - Sondage - Députés par circonscription
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12 juin 2007

Assuré d'une large majorité, M. Sarkozy réaffirme sa volonté d'ouverture et tend la main au MoDem


C'est au pavillon de la Lanterne, que Nicolas Sarkozy a suivi les résultats du premier tour des législatives, dimanche 10 juin. Mais c'est à l'Elysée, dans un salon qui jouxte son bureau, qu'il a organisé le lendemain, en compagnie de l'état-major de l'UMP, le second tour.

Quasiment assuré d'obtenir la "large majorité" qu'il a appelée de ses vœux, le chef de l'Etat a voulu régler quelques détails au cours de cette réunion à laquelle assistaient Jean-Claude Gaudin, Patrick Devedjian, Jean-Pierre Raffarin, Pierre Méhaignerie, François Baroin, Michel Barnier, Luc Chatel, Laurent Wauquiez, Brice Hortefeux, Eric Woerth, Christine Boutin, Claude Guéant, Emmanuelle Mignon, Jérôme Peyrat, Catherine Pégard et David Martinon. En meeting à Nancy, François Fillon n'a pu se rendre à ce rendez-vous.

La seule chose qui nous menace, a indiqué le chef de l'Etat, c'est l'accusation de vouloir accaparer tous les pouvoirs. C'est le seul argument de la gauche." Pour la contrer, M. Sarkozy a réaffirmé son intention d'"ouvrir" encore sa majorité et de confier la présidence de la commission des finances à un député de l'opposition, comme il s'y est engagé.

Et le président de montrer l'exemple :  jouant les grands seigneurs, il a proposé aux participants de la réunion de retirer "sans condition ni négociation" le candidat de l'UMP arrivé en seconde position derrière François Bayrou, dans la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Il s'agit de Jean-Pierre Mariné, qui a obtenu 25,92% des suffrages au premier tour. Dans la matinée, M. Raffarin avait avancé l'idée de "tendre la main" au président du MoDem.

Autre décision présidentielle : l'UMP appellera à ne pas voter pour le Front national dans la 14e circonscription du Pas-de-Calais, où Marine Le Pen, arrivée en seconde position (24,47%) sera opposée dimanche au sortant PS, Albert Facon (28,24%).

Ces deux décisions, annoncées, mardi 12 juin, par M. Gaudin sur France 2, ont fait l'objet d'un débat, mais personne ne les a véritablement remises en cause. En agissant ainsi à l'égard de M. Bayrou, dont la réélection semblait assurée sans ce coup de pouce, M. Sarkozy veut lui montrer, ainsi que l'assure un participant à cette réunion, qu'il "n'est pas le méchant qu'il décrit à longueur de temps". Sans le demander, il peut espérer une forme de réciprocité qui pourrait s'exercer à la faveur de candidats UMP en position délicate, comme Alain Juppé en Gironde, qu'un échec condamnerait à quitter le gouvernement.

"HUMILITÉ ET TRAVAIL"

Concernant le FN, il évite de se mettre en porte-à-faux avec les ministres venus de la gauche, qui n'auraient pas manqué de désavouer une position ambiguë de la part de l'UMP.

Pour le reste, M. Sarkozy ne compte pas s'impliquer dans la campagne, contrairement à ce qu'il l'avait fait avant le premier tour avec un meeting et un entretien dans la presse. Hormis un déplacement mardi dans les Alpes-Maritimes – département où il a obtenu ses meilleurs scores à la présidentielle – sur le thème de l'éducation, l'emploi du temps du chef de l'Etat prévoit un déplacement de deux jours, mercredi et jeudi, en Pologne, pour "vendre" son traité européen simplifié. L'Elysée réfléchit cependant au principe d'une intervention télévisée peu après le second tour.

Tout l'enjeu pour l'UMP est désormais de ne pas crier victoire trop vite pour ne pas démobiliser son électorat, après avoir contribué à décourager celui d'une partie de la gauche. "Ni arrogance ni triomphalisme", telle est désormais la ligne jusqu'au soir du second tour. "On a déjà eu des seconds tours qui démentaient les premiers, a expliqué M. Devedjian, alors que les sondages promettent au parti majoritaire près de 400 sièges dans la future Assemblée. Pour nous, la semaine qui vient est une semaine d'humilité et de travail."

Le parti doit aussi rassurer les électeurs, qui craignent de voir cette majorité pléthorique obéir au doigt et à l'œil au gouvernement et à l'Elysée. "C'est un peu blessant pour les hommes politiques de considérer que l'UMP sera une chambre d'enregistrement, a rétorqué M. Juppé, qui se souvient avoir dû faire face à une majorité rétive lorsqu'il était premier ministre. Ce n'est pas vrai. Je serais même tenté de dire que plus une majorité est large, plus elle est diverse, plus il existe en son sein de force." "Les majorités-godillot, c'est terminé", a renchéri M. Woerth. A voir.

Source Le Monde

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